L ECRITURE


L'écriture du texte de la pièce, outre les documents d'époque, s'est élaboré sous la direction de Serge Sandor avec la complicité des enfants comme des adultes.

La pièce est éditée aux éditions "les Cygnes"
En vente Librairie VOILOT, Avallon

EXTRAITS:

Marie :            ... La souffrance ne se fait plus entendre car les voix de ces enfants ont déjà trop crié.

CHANSON DE LA CHORALE,  
paroles de Serge Sandor,musique composée par Christian Cravero 
 
Les Enfants dits des Vermiraux
D’ici d’ailleurs ils ont bon dos
De pleurnicher dans les chaumières
Qu’ils n’ont connu ni père ni mère

Ils ne sont qu’une liste d’enfants
Que les adultes traitent de Satan
Pour commercer avec le diable
Et saluer les grands notables

Esclaves sans nom et bêtes de somme
Pas bien plus haut que trois pommes
Ah qu’ils sont une proie si facile !
Ces petits gueux au corps fragile.

Voyous, bon à rien, délinquants !
Débiles, voleurs, chenapans !
Ils sont pourtant que des oubliés
Dans des tiroirs bourrés de dossiers

Ces gamins lâchés par le destin
Qui leur ouvre un seul chemin
Préfèrent un petit lit douillet
Plutôt que courir à un procès

Les Enfants dits des Vermiraux
D’ici d’ailleurs ils ont bon dos
De pleurnicher dans les chaumières
Qu’ils n’ont connu ni père ni mère


Scène du procès:
                                                                              ...
Jeanne : Arrête m’sieur, elle a trop mal encore plus que moi, arrête s’il te plaît !
Maître Robert : Comme nous pouvons le constater ces témoignage que vous essayez sous la contrainte d’obtenir ne sont pas très convaincants.
Maître Perrault : J’ai là leurs dépositions, tortures, cellules, privations de repas, Julie a même été tondue après une fugue !
Jeanne : Ca c’est vrai.
Maître Robert : Pas une fugue, une évasion !
Le procureur : Tondue par qui ?
Jeanne : Je peux pas dire, j’ai peur… On peut rentrer.
Mme Soliveau : Ça suffit Monsieur le Président, regardez-moi ! (elle se tourne vers le public, fait un signe de croix), ai-je la tête d'une tortionnaire ?
Les enfants : Soliveau, tête de veau !!!!!!!
Mme Soliveau : Mais...., enfin… taisez-vous espèce de sauvageons, faites les taire ces apaches !
Le président : Mme Soliveau !!! Mme Soliveau !!!
Mme Soliveau. Oui, M. le Président, (elle baisse la tête)


Scène 5
Tous:  Il est où Gaston ?
Tous:  Ils ont rattrapé Gaston,
Autres:  Gaston est en prison.
Alfred:  Gaston, c’est mon ami.
Tous:  Gaston est en prison.  Nous aussi on veut aller en prison.
Autres:  Et Jules ?
Maurice:  Jules, il est pas encore rentré ?
André:   Pt’être qu’il est déjà loin ?
Alphonse:   Impossible d’aller loin, sont tous contre nous.
Eugène:  Jules, il vient d’arriver, ils vont le rattraper, c’est sûr.
André:  Ben en tout cas, il s’est pas fait prendre quand il a volé les œufs de chez les voisins. C’est pas comme toi.
Louis:  Des œufs, on en a tous volés sans se faire prendre.
Maurice:  Mais pas des montres, hein Eugène ? 
Eugène:  Ben oui, tu parles de la montre que j’ai volée à Bonnet à l’infirmerie, il avait laissé la porte ouverte mais la montre, elle marchait pas, il manquait des pièces. Je l’ai mise dans une poche et le soir derrière la grange je l’ai perdue.
Louis:  Et c’est vrai que tu l’as jamais retrouvée.
Eugène:   Oui et ils m’ont pas crus.
Tous:   Et tu t’es fait arrêter ?
Eugène:   Oui.
Tous:   Et qu’est-ce que t’as dit ?....
Eugène:  Que je ne voulais plus retourner au Vermiraux.